Naissance de Montpellier
A quelques kilomètres de la Méditerranée, entourée de campagne fertile, Montpellier naît au Xe siècle. Son autorité est détenue par les seigneurs de Guilhem et passe ensuite au roi d’Aragon.
En 1289 est fondée l’université de Montpellier. Médecine, droit et théologie y sont enseignés. La ville est une véritable place commerciale et renforce son activité économique grâce à Jacques Cœur qui s’y établit un temps.
Plus tard, la cité languedocienne subit les guerres de religion opposant catholiques et protestants. Place forte protestante, elle finit par s’incliner devant Louis XIII. De cette période sanglante, la ville subit les destructions des édifices religieux et de lieux exceptionnels.
Dans la période suivante, Montpellier voit la construction de monuments emblématiques comme l’Arc de triomphe, la place royale du Peyrou et l’aqueduc des Arceaux. Des fontaines embellissent la ville, un théâtre et des places d’agrément voient le jour.
Au XIXe siècle, Montpellier est en plein épanouissement, profitant des retombées économiques du commerce viticole, de grands axes sont construits ainsi que de beaux immeubles façon Haussmann.
A la fin du XXe, la municipalité étire la ville vers la mer et fait appel à des architectes de renom.
Place de la Canourgue
La plus ancienne place de Montpellier est celle de la Canourgue avec ses pourtours de splendides hôtels particuliers. A l’emplacement du château de Guilhem VI se trouve l’hôtel de Boulhaco ou Richer de Belleval. Il habita la mairie de 1812 à 1975 et devient l’incroyable fief des frères Pourcel en 2021. En face, l’hôtel de Cambacérès construit pour le conseiller à la cour des comptes date de 1730.
Pas loin, l’hôtel de Sarret avec sa grande trompe appelée coquille et sa merveilleuse cour a connu plusieurs modifications architecturales au fil des siècles.
l'Ecusson
Plus au centre se trouve l’Ecusson et le plus vaste des hôtels particuliers de Montpellier qui est celui des Trésoriers de la Bourse. Il fut la demeure d’Antoine de Saporta, médecin d’Henri IV.
Quant à l’hôtel de Beaulac avec son monumental escalier à colonnes en étage et son plafond peint, il est impressionnant de beauté. Bâti sur les structures d’une ancienne demeure médiévale durant la seconde moitié du XVIIe siècle, il conserve encore une jolie salle voûtée d’ogive et d’autres témoins de ses origines reculées.
Rue de la Carbonnerie, construit en 1777, se situe l’Hôtel Baudon de Mauny. C’est du pur style Louis XVI et très symétrique.
Les Folies
Non loin vers les jardins royaux du Peyrou se trouve l’hôtel Haguenot. Autrefois située dans les champs et servant de villégiature, cette « Folie » est ornée d’une belle grille flamande et d’un majestueux cèdre.
Un peu plus loin, une autre « Folie » qui à part son grand jardin méditerranéen caché n’a plus rien d’une demeure des champs, s’élève l’hôtel de Guidais.
Montpellier au XIXe siècle
Juste à côté du musée Fabre, se trouve l’hôtel de Cabrières-Sabatier d’Espeyran. Construit en 1875, il est représentatif des belles demeures aristocratiques du XIXe siècle. Ce lieu prestigieux est devenu musée à son tour cédé par sa veuve en 1967.
Au bout de l’esplanade Charles de Gaulle, tout en hauteur et datant de 1897, se dresse l’hôtel de Sully. Nommé Maison des relations internationales Nelson Mandela, elle abrite aussi la Maison de l’Europe de Montpellier et des permanences consulaires.
l'architecte Edmond Leenhardt
En s’éloignant du centre historique, avenue de Lodève se trouvent plusieurs demeures, oeuvres de l’architecte Edmond Leenhardt. Notamment la Villa des Chardons s’apparentant au mouvement Art Nouveau. Dès le portail, le motif symbolique du chardon est utilisé́ comme thème ornemental, avec la devise « Qui s’y frotte s’y pique ». Elle appartient maintenant à l’académie de Montpellier.
Également de Leenhardt, la Villa Harmonie construite pour la cantatrice Emma Calvé en 1906, la Villa de l’Octroi et la Villa Kuger. Toutes sont situées avenue de Lodève.
évolution de Montpellier
Montpellier, cité aux origines médiévales mêle les architectures anciennes et contemporaines. Passant des ruelles moyenâgeuses aux prouesses architecturales futuristes.
Chaque quartier est différent d’un autre, comme une illustration des 1000 ans de la ville.